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Schecter Chandler Telecaster Ex The Who Pete Townshend

Vendue



Classique dans l’histoire du rock, l’acte de détruire un instrument à la fin d’un show s’est répandu dans les années 1970, au détriment des plus puristes de la lutherie y voyant un véritable sacrilège. De Kurt Cobain à Pete Townshend, les guitares fracassées ont incarné tout un mouvement punk anticonformiste, faisant d’un geste le résumé de leur discours à contre-courant de la société. Passé maître dans l’exercice, Pete Townshend a fait de ce geste un acte à part entière de ses performances, généralement sur l’hymne rock My Generation. Ses instruments de scène de la seconde moitié du XXe siècle à nous être parvenus sont ainsi assez exceptionnels, et peu sont ceux qui ont su sortir rescapés des shows des Who. C’est pourtant le cas de cette Schecter, jouée par Pete Townshend lors de la célébrissime tournée Who Are You de 1979. Elle porte d’ailleurs une cicatrice sur son flan. Peut-être devons-nous y voir une tentative de destruction de la part du sauvage Townshend... C’est en tout cas une rarissime guitare de Pete ayant été jouée sur scène et ayant su traverser les âges.

Offerte par David Schecter à Pete Townshend au Madison Square Garden alors que les Who étaient en pleine tournée, cette guitare est une Schecter Telecaster assez particulière. Elle a été jouée par le guitariste des Who avant qu’il la retourne au Royaume-Uni pour faire installer un B Bender. Il l’a ensuite récupérée, puis renvoyée à Londres où un certain Keith Page, le guitar tech de Gary Moore, l’a achetée. Cette Schecter Telecaster a ainsi été également utilisée par Moore sur un certain nombre de prises pour l’album Run For Cover (1985) et Wild Frontier (1987). Cette Schecter porte les marques de ses années de rock’n’roll très anglais et reste une rare rescapée de jeu destructeur de Pete Townshend !



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Pete Townshend

(1945)

Groupe : The Who
Guitare principale : Fender Stratocaster
Titre à écouter absolument : Won’t Get Fooled Again

Pete Townshend est l’électricité. Il est la destruction traduite en musique, l’angoisse adolescente transformée en riffs inoubliables, et la brutalité du rock sous sa forme la plus pure. Plus d’un demi-siècle après le premier single des Who, le groupe britannique de “Maximum Rhythm n’ Blues” sillonne encore les routes du monde entier, jouant tous les soirs devant des arènes pleines à craquer des morceaux qui n’ont pas pris une ride. Bien au contraire : tellement d’artistes se sont inspirés des riffs de Pete Townshend que les originaux paraissent toujours d’une fraîcheur inespérée.

Le premier hit du groupe sort en 1965, et I Can’t Explain a déjà tous les éléments qui feront la grandeur des Who : un riff joué avec hargne aux assauts entrecoupés de silences et un chant pop aux harmonies enchanteresses. My Generation, qui sort la même année, enfonce le clou dans la même direction et annonce même le punk qui viendra douze ans plus tard par son nihilisme bruitiste.

Puis la musique des Who se fait progressivement plus complexe, à mesure que Townshend, le maître incontesté à bord du navire, développe sa méthode d’enregistrement en home studio, une rareté à l’époque. A Quick One (1966) contient un mini-opéra de neuf minutes, un concept qui sera pleinement exploré en 1969 pour l’album le plus célèbre du groupe, Tommy. Ce double vinyl exigeant devient l’archétype du rock opera en développant une même trame narrative à travers 24 chansons parmi lesquelles on trouve même un tube avec Pinball Wizard (encore un grand riff, cette fois-ci à l’acoustique).

Live At Leeds en 1970 devient très vite connu comme un des meilleurs albums live de tous les temps, une véritable explosion orgasmique sur laquelle le son de Townshend, SG Special sur Hiwatt, est indécent d’épaisseur. Suit Who’s Next, un grand album pour lequel le groupe revoit ses prétentions conceptuelles à la baisse. Quadrophenia en revanche enfonce de nouveau le clou en 1973 avec un deuxième rock opera, plus sombre que Tommy. Keith Moon, le batteur des Who, meurt en 1978 et le groupe tient moins de cinq années sans lui avant de se séparer. Finalement, après plusieurs albums solo bien sentis de Townshend, le groupe reprend la route en 1996 et, malgré la mort du bassiste historique John Entwistle en 2002, Pete continue de riffer au quatre coins du monde.



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