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Gibson L5P 1948 Ex Eric Clapton

Vendue



Dans la généalogie des guitares conçues par Gibson, la L5 fait figure d’illustre aînée. Créée au début des années 1920, elle définit la ligne des premières guitares acoustiques à table cintrée. Cette guitare est l’une des premières à être dotée d’ouïes sur ses flancs, au lieu de la rosace arrondie classique, et d’une plaque de protection. Modèle historique de Gibson, la L5 est rapidement devenue l’apanage des musiciens de jazz, qui y ont trouvé le partenaire idéal pour leur accompagnement rythmique et leurs envolées improvisées. Pour répondre à la demande pressante, la L5 sera électrifiée à partir de 1951, devenant le standard de la guitare jazz électrique. Cette extraordinaire Gibson L5 P est une guitare de 1948, pas encore électrifiée, qui provient de la collection personnelle d’Eric Clapton.

Si plusieurs guitares ont traversé les âges, la L5 fait partie des modèles les plus illustres de Gibson - et plus largement de la scène musicale. Cette guitare s’est implantée au cœur de l’imaginaire collectif lorsqu’il est question de jazz. Avant d’être électrifiée, la L5 a connu plusieurs évolutions notables : en 1934, la longueur du corps est passée à 21 pouces et la largeur à 17 pouces, ce qui la rendait plus satisfaisante d’un point de vue acoustique. En 1939, Gibson produit les premiers modèles avec un pan coupé : ces L5 portaient le suffixe P, pour Premier dans leur désignation de modèle. En 1948, le P est remplacé par le C pour cut-away, comme c’est encore le cas aujourd’hui.

Cette Gibson L5 Premier est un remarquable exemplaire de 1948. Sa table blonde patinée par le temps laisse échapper de ses deux ouïes un son chaud et précis, prêt à accompagner les jazzmen convaincus. En plus d’un état de conservation exceptionnel, elle provient de la collection Eric Clapton. Cette guitare est passée entre les mains du célèbre joueur de jazz Alan Reuss, avant d’être jouée par Andy Fairweather Low, talentueux guitariste qui a accompagné Eric Clapton, Bill Wyman ou encore Roger Waters. Cette extraordinaire L5 P a été utilisée en studio à partir du milieu des années 1990 jusqu’en 2004, très probablement sur l’album Blues parmi les Gibson présentes dans le studio avec Eric Clapton et Andy Fairweather Low.



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Eric Clapton

(1945)

Groupe : Cream
Guitare principale : Fender Stratocaster
Titre à écouter absolument : Crossroads

Plus qu’un simple musicien, Clapton est devenu une icône mondiale, sans conteste le bluesman et le guitariste le plus connu du grand public et qui n’est pas pour autant boudé par les vrais connaisseurs. Il faut dire que le rôle du jeune Eric a été plus que déterminant dans la création d’un vrai blues britannique et dans son exportation vers les Etats-Unis.

Clapton a fait ses armes au sein de The Yardbirds, un groupe qui conjuguait influences Chicago Blues et pop, avec sa Telecaster branchée sur un AC30. Mais suite au single For Your Love (1965), justement bien trop pop à son goût, il intègre un groupe de puristes du nom de John Mayall and the Bluesbreakers. Il ne passera que quelques mois avec Mayall, mais ce laps de temps lui suffira à graver les titres mémorables qui composent l’album éponyme “With Eric Clapton” de 1966. C’est avec cet opus historique que le monde découvre la combinaison fatale d’une Les Paul sunburst, à l’époque un modèle qui n’intéressait personne, branchée sur un combo Marshall. La recette sera reprise par d’innombrables rock stars, mais l’électricité surpuissante de jeu de Clapton sur cet album ne sera jamais complètement égalée. Il y inspire toute une génération de guitaristes britanniques et de fans qui le surnomment alors “god”.

En 1966, il rejoint le trio que vient de monter le batteur Ginger Baker en compagnie de Jack Bruce (lui aussi un ancien de chez John Mayall) : Cream est né. Le trio de virtuoses va réinventer le blues électrique en revenant à ses racines, en insufflant une urgence psychédélique aux oeuvres des grands anciens. Au sein du groupe, on voit Clapton avec une SG couverte de dessins délirants (“The Fool”) et une ES-335 Cherry Red. Puis Cream implose sous le poids des différents égos impliqués, et Capton monte Blind Faith avec Steve Winwood, au sein duquel il joue une Telecaster avec un manche de Strat, premier signe de son goût marqué pour l’assemblage de Fender.

En 1970, Clapton se cache derrière le nom de groupe Derek And The Dominos pour le superbe album Layla, puis il décide enfin d’assumer son statut solo et commence à sortir des disques sous son propre nom, à commencer par l’album éponyme de 1970 puis 461 Ocean Boulevard en 1974. Il enchaîne ensuite des productions plus ou moins passionnantes dans lesquelles on retrouve systématiquement le son de Strat qu’il rend incontournable, généralement avec sa fidèle Blackie, une Strat fifties noire assemblée à partir de plusieurs instruments vintage.

L’album définitif qui propulse Clapton encore plus loin qu’il ne l’était déjà survient finalement en 1992 avec Unplugged, un simple concert acoustique pour une émission de MTV qui deviendra un véritable phénomène culturel et qui relancera les ventes de Martin comme jamais. La 000-28 redevient alors un objet désirable. Depuis, Eric a fait un album hommage à Robert Johnson, des albums en duo avec B.B. King et J.J. Cale, organisé les excellents festivals Crossroads et vendu de très nombreuses guitares aux enchères. Ses rares manifestations en live sont encore des évènement guitaristiques de grande ampleur plus d’un demi-siècle après ses débuts.



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